LINDSAY LOHAN : «MON PASSÉ DOIT RESTER DANS LE PASSÉ...IL EST FINI, PARTI, MORT.»
Selon la science de la psychologie, ce qui se passe entre notre naissance et l'âge de cinq ans a une influence déterminante sur ce que sera notre vie par la suite.
Dans le destin de chaque individu, qu'est-ce qui est inné ? Qu'est-ce qui nous est donné, lorsque nous venons au monde ? Dans quelle mesure notre bagage génétique trace les chemins de nos vies ?
Jusqu'à quel point l'environnement naturel, les milieux familial et social, dans lesquels nous grandissons, seront importants dans notre devenir ?
On dit parfois qu'il faut tout un village pour élever un enfant. En ce sens qu'il faut bien des ressources, de l'attention, un bon entourage et de l'amour pour créer les conditions qui feront qu'un enfant se développera et pourra être heureux.
Pour une raison ou pour une autre, certains enfants qui n'ont pas vécu une enfance "normale" ou qui n'ont pas vraiment eu d'enfance, éprouvent parfois d'énormes difficultés dans la vie.
C'est le cas de certains artistes ou de célébrités dans le monde du sport, entre autres, qui, propulsés dès leur jeune âge dans le monde adulte, dans le show business, ou la compétition de haut niveau, n'auront pas eu le temps ou la chance d'être des enfants vivant comme des enfants.
L'ex-actrice Lindsay Lohan pourrait se classer dans cette catégorie des enfants prodiges que l'on a probablement trop poussé vers la célébrité à l'âge où une enfant joue normalement avec ses poupées.
À trois ans, la fillette de riches parents affairistes des banlieues cossues de Long Island (New York), est déjà mannequin et actrice de publicité.
À dix ans, elle est déjà présente à la télé dans la série Another World.
Deux années plus tard, sa carrière d'actrice de film commence avec The Parent Trap.
C'est à cette époque qu'elle fera du cheerleading, d'abord au Cold Spring Harbor High School, puis au Sanford H. Calhoun High School.
L'expérience prend fin quand elle opte ensuite pour l'éducation à domicile.
Le cheerleading est un sport qui peut être dangereux. Il inclut des éléments acrobatiques, notamment pour celles qui occupent le poste de voltigeuse.
Pour exceller à ce poste, vous devez maîtriser votre peur. Est-ce que cet aspect du cheerleading a influencé Lindsay Lohan au point de vouloir braver le danger ? De n'avoir pas peur de franchir des limites périlleuses, de briser des règles de comportement, et de ne pas respecter des interdictions légales ?
Ou est-ce que ses succès hâtifs dans le monde artificiel du show business lui ont enflé la tête jusqu'à lui faire croire qu'elle pouvait tout se permettre, y compris des abus de tous genres ?
Des folies qui ont fait d'elle une criminelle parce qu'elle a mis en danger la vie d'autrui (accident de voiture alors qu'elle conduisait sous l'influence de drogues ou d'alcool, voies de fait, vol, défauts de paiement).
Des abus qui l'ont menacé elle-même (sécurité, santé).
Des dérapages et des pertes de contrôle qui lui ont fait perdre tout: carrière, famille, fortune, respect du public...
Curieusement, ces dernières années, Lohan tente de faire oublier ses déboires et sa réputation ruinée en renouant avec l'héritage de talent (génétique ?) de ses parents. Elle tente de suivre leurs traces dans le monde des affaires. Elle a fondé un club de nuit en Grèce, le "Lindsay Lohan Beach House" à Mykonos, et projetterait d'en ouvrir un autre à Rhodes. Et elle aurait l'idée de faire un développement sur une île (Lindsay Land, au large de Dubai).
Même si le succès n'est pas au rendez-vous, Lindsay Lohan continue sporadiquement sa carrière d'actrice dans diverses productions au grand comme au petit écran. Elle compte aussi enregistrer un nouvel album à titre de chanteuse.
Elle refait sa vie en Europe, là où elle est moins connue et où on la juge moins sur ses frasques du passé.
Un passé troublé, que la presse à potins et les médias sociaux ont grandement exploité, mais qu'elle dit personnellement mort et enterré. Et qu'elle voudrait aussi que l'on oublie en Amérique.
«Je suis une personne normale et gentille. Une bonne personne», affirme-t-elle maintenant. «Je n'ai pas de mauvaises intentions. Et mon passé doit rester dans le passé. Les gens doivent seulement arrêter de le rappeler parce qu'il est fini, parti, mort. Et c'est ce qui est le plus important pour moi.»
Il reste que, malgré ses efforts pour se refaire une belle image ou pour rester davantage dans l'ombre, ses déclarations, souvent controversées (récemment au sujet du mouvement #metoo), ne l'aident pas.
Le fait qu'elle ait été une vedette toute sa vie, qu'elle ait été sous les projecteurs dès sa tendre enfance, est-il devenu une seconde nature pour elle ?
Une empreinte tellement "tatouée" en elle, indépendamment de sa volonté, à l'âge de l'innocence et des poupées ? Une marque qu'elle ne pourra jamais effacer pour trouver la paix ? Pour se trouver elle-même ? Sans artifice ?
Avant ce choix déterminant que l'on a fait beaucoup trop tôt pour elle, à sa place... sans mise en garde, sans précautions, sans lui laisser le temps d'être une enfant.
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