STEPHANIE BRANTON : LA GENTILLE CHEERLEADER DU NORD, DEVENUE "BELLE DU SUD" POUR PLAYBOY...


Bordée par de gigantesques icebergs, dans les eaux glaciales et tumultueuses de l'Atlantique Nord : une île...  Terre-Neuve...  Surnommée "LE ROCHER".  Battue par les flots cinglants qui assaillent ses falaises abruptes...  Fouettée par les vents violents du grand nord canadien...  Rudoyée par un climat dur et neigeux.  Mais, au sud-est de cette inhospitalière terre, découverte il y a mille ans par les Vikings, une baie et une plage plus douces, plus accueillantes : Conception Bay, sur la péninsule d'Avalon.  C'est dans ce berceau pittoresque qu'une petite fille pas comme les autres est née, il y a 24 ans.  À mesure qu'elle grandissait, sa beauté exceptionnelle s'affirmait toujours davantage.  Dans la blondeur éblouissante de sa chevelure et les traits parfaits de son doux visage, resplendissait une lumière sans pareille : celle des aurores boréales du Labrador, tout proche.  Impossible de se tromper.  La blancheur immaculée de sa peau révélait que c'était une fille de "neige".  Dans la profondeur de ses yeux couleur noisette, on pouvait voir toute la splendeur des grands espaces et des forêts du centre de l'Île, la plus jeune province de la confédération canadienne (1949).  Est-ce à cause de son physique si avantageux que cette belle enfant, Stephanie Branton, a rêvé, très tôt, de devenir mannequin et de montrer au monde entier le don précieux qu'elle a reçu à sa naissance ?  Elle l'ignore.  Mais elle savait que ses ambitions étaient trop à l'étroit dans sa petite ville natale de 25 000 habitants, située à 20 kilomètres au sud-ouest de St-John's, la capitale de Terre-Neuve.

À l'adolescence, en attendant de prendre le large, et d'être assez vieille pour voler de ses propres ailes afin de partir à la conquête de son idéal, Stephanie Branton a, en quelque sorte, préparé sa carrière de top modèle, en pratiquant le cheerleading.  Être meneuse de claque à son école secondaire, durant les matchs de hockey, c'était une façon de se montrer et de se mettre en évidence devant un public, aussi modeste soit-il.  Près de la patinoire, il faisait froid.  Stephanie et ses compagnes "pom pom girls" portaient un chandail à col roulé, mais leur jupe était vraiment très courte.  Cependant, dans ce pays de neige, ces jeunes canadiennes étaient habituées aux rigueurs du climat, et elles enduraient sans trop de mal les basses températures.  Durant les parties de hockey, les cheerleaders animaient l'assistance mais ne faisaient pas de sauts ou de chorégraphies acrobatiques.  Leurs prouesses de gymnastique étaient réservées aux rallies d'avant-match, à l'extérieur, là où elles pouvaient aussi réaliser leur spectaculaires pyramides (les filles grimpent les unes sur les autres pour former une pyramide).


Après avoir complété son éducation à l'université, Stephanie Branton arrive à la croisée des chemins.  Elle doit décider ce qu'elle veut faire dans la vie.  Son rêve d'être mannequin professionnel habite toujours son esprit et son coeur.  Elle décide de le poursuivre en risquant le tout pour le tout.  Elle quitte une famille et une patrie qu'elle adore, et elle va tenter sa chance à Los Angeles, en Californie, là où "ça se passe", en matière de mannequinat et de célébrité.  Ses concitoyens de Conception Bay sont très sceptiques.  Ils ne croient pas qu'elle va remporter son pari.  Vu de leur modeste patelin, ce défi leur apparaît impossible.  Après quelques essais plus ou moins fructueux dans la cité des anges, mademoiselle Branton revient au Canada, plus précisément à Toronto, pour travailler.  Curieusement, c'est là que le hasard fera bien les choses en lui permettant de revenir "conquérir" L.A..  C'est en effet dans la capitale de la province de l'Ontario que Stephanie se lie d'amitié avec une femme qui est impliquée dans l'organisation du tournoi de golf de PLAYBOY.  Cette nouvelle amie l'invite à assister au tournoi de 2012 à Los Angeles.  Sur place, deux directeurs de production de la célèbre revue, présidée et fondée par Hugh Hefner il y a 60 ans, la voient et lui demandent si elle est un modèle de PLAYBOY.  Apprenant qu'elle ne l'est pas, ils veulent savoir si ça l'intéresserait de le devenir.  Branton accepte sans hésiter.  C'est l'occasion qu'elle attendait depuis longtemps.

Dans un premier temps, la jeune blonde canadienne de 22 ans devient le centre d'attraction de séances de photos et de tournages de vidéos la montrant très légèrement vêtue de lingerie féminine sexy.  Pour une seconde série de clichés et de films, elle apparaîtra dans toute la splendeur de son costume d'Ève...  Le tout est publié sur PLAYBOY.COM, le site web de la revue, dans le cadre de sa série "Northern Stars".  Branton avait-elle imaginé pareille éventualité, celle assez osée merci de poser complètement nue ?  Oui.  Même lorsqu'elle était encore adolescente à Terre-Neuve.  «Pour être honnête», stipule-t-elle en entrevue, «PLAYBOY est la seule compagnie pour laquelle j'aurais accepté de poser nue.  Je trouve que leur magazine et leurs films ont de la classe; on ne vous photographie pas dans des postures obscènes ou quelque chose comme ça.  PLAYBOY c'est légendaire et je l'ai toujours admiré; et quand on m'a offert l'opportunité de travailler pour eux, j'ai été intéressée tout de suite».

Comment les gens de son entourage, ses compatriotes de Terre-Neuve, et les membres de sa famille ont-ils réagi en la voyant dans son plus simple appareil sur Playboy.com ?  «La réaction de ma mère a été la meilleure», répond Stephanie, «elle a pleuré.  Elle est ma meilleure amie.  C'était comme si ça lui arrivait à elle.  J'ai aussi reçu des appels de quelques "ex" (amoureux) et c'était un peu étrange.  J'ai également eu quelques commentaires pas très gentils, sur les réseaux sociaux et via internet; mais j'imagine qu'il fallait m'y attendre».  Sa mère l'a toujours encouragée.  Elle est fière des photos de nu de sa fille.  Elle ne les trouve pas disgracieuses.  Stephanie remercie celle qui lui a donné le jour et...la beauté de sa...poitrine : «j'ai ses seins», confirme-t-elle, «je les ai pris d'elle; alors je dois l'en remercier, en quelque sorte».  Quant à son père, il a aussi aimé les images "spéciales" de son enfant, bien qu'on ait pris soin de ménager sa susceptibilité -et son coeur !- en ne lui faisant voir que les photographies montrant sa "petite chérie" en lingerie.  «C'est suffisant pour lui», déclare une Stéphanie enjouée et...un peu gênée.


Après Playboy.com, Stephanie Branton voulait poursuivre sur sa lancée en posant pour des magazines de mode ou des revues masculines comme MAXIM ou FHM.  À 5 pieds et 7 pouces (113 livres et des mensurations de 34D-26-30), elle pense qu'elle est trop petite pour les défilés de mode dans lesquels paradent habituellement les grandes filles minces qui travaillent pour les plus renommés couturiers, sur la scène internationale.  Bien qu'elle ait vraiment apprécié sa première expérience avec les professionnels de PLAYBOY, Stephanie était quelque peu restée sur sa faim.  Son désir avoué c'était vraiment de devenir une "playmate" pour la revue de Hefner.  C'est maintenant chose faite puisqu'elle a été consacrée "Miss Septembre" pour le plus récent numéro du magazine coquin.  Sa photo apparaît en page couverture.  Branton touche enfin à son rêve d'adolescente.  Elle fait une entrée fracassante dans le monde du show business de Hollywood.  Les photos qui l'ont ainsi rendue célèbre ont été prises en Louisiane, dans le décor fabuleux de la plantation Nottoway, un lieu de villégiature datant des années 1850.  La belle inconnue du Nord canadien s'est transformée en "belle du Sud" pour accéder aux "ligues majeures" de son domaine de prédilection.


Il s'agit là d'une drôle de coïncidence car la Louisiane a été découverte et colonisée aux XVIIe siècle, par les premiers Canadiens, ceux de la Nouvelle-France.  Cet état du sud-est des USA compte encore, parmi ses habitants, les descendants d'Acadiens déportés par les Anglais après leur conquête du Canada, vers la fin des années 1750.  C'est donc à cet endroit que Branton aura réussi sa fameuse percée dans le monde de la "mode"...si on peut s'exprimer ainsi.  «Les gens disaient que je ne pourrais pas y arriver», indique la nouvelle playmate, «je savais, en mon fors intérieur, qu'en croyant en moi et en travaillant fort, je réussirais.  Je n'ai jamais abandonné» (...) «C'est de loin la chose la plus importante qui me soit arrivée.  C'est au-delà de mes rêves les plus fous» (...) «J'ai attendu cela pendant toute ma vie et maintenant mon temps est venu» (...) «Je suis prête.  Ce n'est que le commencement».  Malgré les apparences, Stephanie Branton ne se considère pas comme une fille sexy à outrance, dans la vraie vie.  Sur les plateaux de tournage ou de séances photographiques, elle aime jouer la femme sensuelle et "hot", «même si parfois, je peux être timide et tranquille», précise-t-elle, «je suis un peu exhibitionniste».  Lorsqu'elle se dénude pour les "shootings photos", Miss Septembre 2014 de PLAYBOY se sent à l'aise.  Elle affirme ne pas éprouver d'inconfort.


Maintenant que Stephanie Branton est devenue une vedette, ses nouveaux "admirateurs" veulent tout savoir à son sujet.  Ils sont surpris quand ils apprennent qu'elle a étudié à l'université et qu'elle est plus intelligente qu'elle ne paraît.  Elle est loin d'être le genre de "blonde stupide" qui orne souvent la première page des magazines pour hommes.  Elle se décrit elle-même comme étant une fille gentille, sociable, un peu bizarre, qui aime les animaux, avoir du plaisir, "faire la folle" ou faire le clown.  Amoureuse de camping et de randonnée pédestre dans la fabuleuse nature de son coin de pays natal, c'est aussi une fille d'hiver, adepte des sports de "neige".  Ça lui manque beaucoup puisqu'elle passe surtout son temps en Californie maintenant.  Cette ex-cheerleader au hockey, est toujours amateur du sport national des Canadiens.  Son équipe favorite est les Canucks de Vancouver, de la Ligue Nationale de Hockey, en souvenir des six mois qu'elle a jadis passés dans cette ville de la Colombie-Britannique, la province la plus à l'ouest du Canada.  D'ailleurs, les joueurs de hockey sont le genre d'hommes qui l'allument.  Elles les trouvent "hot", sexy et virils.  Comparés aux hommes américains, les Canadiens lui semblent plus "rudes", contrairement à leur réputation mondiale de garçons très polis.  Stéphanie en rajoute en disant même qu'avec les filles : «ils n'ont pas peur de devenir cochons» !

Stephanie Branton entrevoie son avenir avec excitation.  Elle prévoie continuer sa carrière de mannequin et se faire également valoir en tant qu'actrice.  Elle se voie aussi endosser et promouvoir certains produits commerciaux, et se lancer elle-même en affaires.  Parmi ses objectifs : devenir assez riche pour prendre soin de ses parents et les gâter le plus possible.

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Stephanie Branton est la 3e femme originaire de Terre-Neuve qui a réussi l'exploit de faire son chemin jusque dans les studios américains de PLAYBOY.  Celles qui l'ont précédée ont été assez remarquables !  La première a été Shannon Tweed (photo ci-dessus), Miss Novembre 1981 et "playmate" de l'année en 1982.  Après une courte histoire d'amour -ou de sexe ?- avec Hugh Hefner, elle est devenue ensuite l'une des plus renommées actrices de films érotiques.  À l'âge de 20 ans, elle s'était fait remarquer dans des concours de beauté comme Miss Canada, après avoir subi une chirurgie pour "gonfler" sa poitrine.  C'était une opération moins courante qu'aujourd'hui, à l'époque, en 1977.  Mais Tweed a surtout acquis sa célébrité en devenant la compagne, puis l'épouse, de Gene Simmons, le fameux musicien, à la langue démesurément longue, du réputé groupe KISS.  Stephanie Branton s'est dite fière de suivre les traces de sa compatriote, et elle espère la rencontrer un bon jour.

Ce ne serait probablement pas le cas pour Danielle House, la seconde "playmate" de Terre-Neuve, qui a été en vedette dans le PLAYBOY de décembre 1997.  House, une ancienne Miss Terre-Neuve (1995) et Miss Canada International (1996) a fait beaucoup parler d'elle lorsqu'elle a été condamnée pour avoir passé le K.O. à l'amoureuse de son ex-ami de coeur, dans un bar.  On l'a alors dépouillée de sa couronne de Miss Canada et l'affaire a connu un grand retentissement un peu partout dans le monde.  House a profité de tout ce tapage publicitaire pour retourner la situation à son avantage.  Elle a "vendu" son histoire à PLAYBOY et le numéro dans lequel elle pose nue a été un des plus payants pour le magazine de Hefner en 1997.  Ce succès a été de courte durée, toutefois, et Danielle House a vu échouer tous ses projets subséquents.   

POURSUITE JUDICIAIRE SANS PRÉCÉDENT : L'EX-CHEERLEADER LACY T. OBTIENT 1,25 MILLION DE $ DES RAIDERS D'OAKLAND.


C'est une histoire étonnante à plusieurs points de vue.  Un genre d'histoire comme celle de David contre Goliath.  Où le petit gagne son combat contre le gros.  Où le faible et démuni triomphe du riche et puissant.  Il fallait que Lacy T., une ex-cheerleader toute menue et délicate, ait beaucoup de courage, une foi inébranlable en la justice, et de fortes convictions pour oser s'en prendre à une organisation prestigieuse comme celle des Raiders d'Oakland, un club  appartenant à l'omnipotente Ligue Nationale de Football (NFL).  Cette jeune femme de 28 ans, a non seulement fait triompher sa cause en justice mais elle a dû affronter et vaincre de nombreux préjugés; des coutumes et des traditions bien implantées; la peur, la colère et la haine de plusieurs meneuses de claques de la NFL; l'avidité et l'abus de pouvoir d'un employeur qui, à cause de sa grande renommée, se croyait tout permis.  Comme si tout lui était dû parce qu'il est un membre du "dieu football", un sport que les américains adorent et qu'ils célèbrent chaque dimanche comme une religion.


Si Lacy T. (les pom pom girls de la NFL gardent secret leur nom de famille pour ne pas être harcelées par des partisans trop zélés; -oui hélas !, c'est la réalité en ce bas monde hyper-sexualisé-) s'est révoltée contre les pratiques illégales des Raiders envers ses cheerleaders, c'est qu'elle mesurait l'extrême injustice, l'écart vertigineux et honteux entre leurs médiocres conditions de travail et l'opulence d'une industrie dont le chiffre d'affaire dépasse le milliard de dollars à chaque année.  En brimant et en maltraitant ses employées, les Raiders violaient sans vergogne les plus élémentaires règles du code du travail.  Ils ne payaient même pas le salaire minimum à ces pauvres filles.  En fait, en comptant les 350 heures travaillées durant les parties, les entraînements, les répétitions, les activités de représentation dans la communauté ou à l'extérieur; Lacy T. avait estimé à environ $ 5 de l'heure, la rémunération des Raiderettes (nom du squad de meneuses de claque des Raiders).  Pour les patrons de l'équipe, le calcul était plus facile et plus simple : la paye des filles c'était $ 125 par match, versés en un seul montant global à la fin de la saison de football.  Or, les lois du travail aux USA imposent aux employeurs des délais pour payer ce qu'ils doivent à leurs salariés.  Ils doivent les rémunérer au moins à chaque deux semaines.


Plus révoltant encore, les Raiders vexaient à volonté leurs jolies représentantes, chargées d'animer leurs foules de partisans assistant aux matchs locaux.  Ils leurs faisaient subir des humiliations assez incroyables.  Par exemple, en plus de les sous-payer pour leurs services, ils ne leur remboursaient même pas leurs dépenses, dont celles encourues notamment pour le transport, quand elles devaient voyager -y compris par avion- à l'extérieur de la ville, pour accomplir leurs tâches.  Les Raiders, dont la valeur de la franchise se situe à plusieurs centaines de millions de dollars, poussaient l'indécence jusqu'à leur enlever une partie de leurs humbles émoluments si elles arrivaient quelques minutes en retard lors des répétitions, si elles avaient appliqué sur leurs ongles la mauvaise couleur de vernis, ou si elles s'étaient trompées dans le choix des pompons requis pour les exercices.  Les filles avaient beau s'échiner au travail, on ne leur accordait même pas une pause de dix minutes de repos durant les rencontres.


Pourtant, malgré cette situation déplorable, personne ne se plaignait chez les Raiderettes.  Pourquoi ?  Par crainte de perdre un emploi recherché, qu'elles avaient tant désiré obtenir; une fonction de prestige convoité par des centaines de candidates qu'elles ont réussi à supplanter lors des auditions précédant leur sélection.  Ou parce qu'être une cheerleader dans la NFL c'est un rêve remontant à leur enfance, quand elles participaient à la fière et forte tradition américaine de ce sport acrobatique pratiqué dans tous les collèges et dans toutes les écoles secondaires du pays.  Une tradition aux allures de symbole du rêve américain.  Parce qu'être une meneuse de claque professionnelle c'est l'aboutissement de tant d'années d'entraînement, dans un sport extrême (bientôt accepté dans le volet gymnastique, aux Jeux Olympiques) où les risques abondent, mais rendent excitants et grisants l'enjeu de la réussite et l'esprit d'équipe.  La souplesse, la force, l'endurance, la concentration et l'entraînement pour pratiquer cette discipline sportive sont impressionnants.  Les accidents ou les fausses manoeuvres occasionnent de nombreuses blessures.  Mais, les filles sont tellement passionnées et elles veulent tant réussir au plus haut niveau, pour rendre fiers leurs parents, leurs amis et leurs concitoyens, qu'à la limite, plusieurs d'entre elles seraient prêtes à payer pour être les cheerleaders de clubs de sports majeurs.  Les dirigeants de ceux-ci en sont bien conscients, et plusieurs ont abusé de cette façon de penser en soumettant leurs jeunes employées à une exploitation éhontée.


Dans ce contexte, il y a huit mois, il n'est pas surprenant que Lacy T. ait d'abord fait cavalier seul dans ses revendications envers la direction des Raiders.  Puis, une autre Raiderette l'a suivie, Sarah G..  D'autres cheerleaders ont ensuite imité son initiative à Buffalo, Cincinnati, Tampa Bay et New York (Jets).  Le cas soulevé par Lacy est le premier qui connaît son dénouement.  Cette affaire a alerté l'opinion publique et les Raiders, craignant une réaction négative de sa clientèle, s'étaient déjà arrangés pour régler en partie le problème.  Quelques mois avant que leurs avocats s'entendent, hors cour, avec ceux de Lacy et Sarah, pour régler cette affaire, ils avaient déjà reconnu partiellement leurs torts en acceptant de tripler le montant annuel de la rémunération de leurs meneuses de claque.  Au lieu de leur verser les $ 125 habituels pour chaque match, les Raiders leur donnaient maintenant $ 9 l'heure (pour 350 heures de travail par année), en plus de leur payer du temps supplémentaire quand c'était nécessaire.  Leur salaire total est passé de $ 1250 à environ $ 3 200.  De plus, chaque Raiderette qui a été à leur emploi depuis 2010 recevra une compensation rétroactive.  Chacune obtiendra $ 2 500 en arriéré salarial et en pénalité pour la présente saison, en plus de $ 6 000 pour les trois années précédentes.  Ces indemnités, totalisant 1,25 million de dollars, touchent 90 femmes.  Lacy T., qui a été à l'emploi des Raiders pendant une seule année, et Sarah G. recevront $ 10 000 supplémentaires pour avoir mené à bien cette cause.  Mais ce sont leurs avocates, Leslie Levy et Sharon Vinick, qui auront la plus grosse part du gâteau en se partageant environ le tiers du montant global du règlement de ce recours judiciaire.


Après des mois de lutte, c'est une victoire sur toute la ligne pour Lacy T., après avoir même vu des Raiderettes lui tourner le dos et la blâmer publiquement parce que, à leurs yeux, elle embarrassait l'équipe en la traînant devant les tribunaux.  «Honnêtement, je suis si excitée» a déclaré, émue, la mignonne brunette, en commentant l'accord entre les deux parties.  «J'ai un sentiment de satisfaction, sachant que cette longue épreuve se termine, et ce, de façon heureuse, pour 90 femmes.  Je suis fière de ça.  Je sais que pour les gens, nous ne sommes que des cheerleaders, mais nous sommes de petites salariées travaillant pour une industrie milliardaire.  Ça montre à tout le monde qu'une petite fille qui s'est levée et qui a dit "cela n'est pas juste" a réussi à changer la façon que les Raiders mènent leurs affaires.»  Quant à elles, les avocates en charge du dossier pour les deux gagnantes de cette cause, ont affirmé que le règlement obtenu était approprié.  Il établit officiellement que les cheerleaders de la NFL ont droit au respect et à une juste rémunération.


Pour Leslie Levy, l'accord sur ce litige signifie que le cheerleading professionnel doit être considéré comme un dur labeur, et non pas comme un jeu.  Selon elle, le taux horaire, payé dorénavant aux Raiderettes, est bien en-dessous du traitement salarial auquel elles devraient avoir droit, mais, au moins, pour la première fois, avec un tel règlement, des équipes comme les Raiders, sauront qu'elles ne sont pas au-dessus des lois, même si elles ont un statut spécial en étant pratiquement vénérées par des millions d'amateurs de football.  Voler ses employés est un crime, et Levy conseille aux autres clubs de sports professionnels de rectifier la situation si elles agissent comme les Raiders le faisaient à l'endroit de leurs cheerleaders.  Compenser plus équitablement leurs employées leur coûtera beaucoup moins cher que les dommages à leur réputation si elles continuent de les voler...