LE  CHEERLEADING  A  AIDÉ  KIRSTEN  DUNST  À  DÉCROCHER  UN  RÔLE  IMPORTANT  DANS  SON  ILLUSTRE  CARRIÈRE  AU  CINÉMA.


Ce ne fut pas un facteur si déterminant, mais le fait que la grande actrice Kirsten Dunst ait pratiqué le cheerleading durant ses jeunes années, au High School, n'a certainement pas nui pour décrocher un rôle important dans le film «Bring It On» (2000).



Alors âgée de 17 ans, Dunst, par son excellente performance, dans ce long métrage réalisé par Peyton Reed, d'après la nouvelle d'Anne Rice, confirmait son immense talent.  Un talent précoce déjà démontré six ans auparavant dans «Entretien avec un Vampire», dirigé par le cinéaste Neil Jordan.

Jouant aux côtés des super vedettes comme Brad Pitt (dont elle a trouvé grossières les scènes de baisers avec lui dans le film), Tom Cruise et Antonio Banderas, la petite Kirsten avait tellement brillé qu'elle avait mérité deux prix : le MTV Movie Award de la meilleure performance pour une artiste effectuant une percée dans le métier d'actrice; et le Saturn Award pour meilleure jeune actrice.

De plus, elle avait été mise en nomination aux Golden Globes à titre de meilleure actrice de soutien.  Wow !  Tout ça à 12 ans seulement !

Sa carrière cinématographique avait débuté six ans avant ce coup d'éclat, en incarnant la fille de Mia Farrow, dans un film de Woody Allen (New York Stories, 1989).



Poussée par sa mère, qui avait décidé qu'elle deviendrait actrice, Kirsten Dunst avait été inscrite dans deux agences de mannequins et, à trois ans, elle faisait déjà des commerciaux à la télévision.  (Dans la vidéo ci-dessus, Kirsten Dunst nous conduit à travers les rôles les plus marquants de sa carrière * et ci-dessous, un portrait la représente dans ses plus grands personnages).



C'est dire qu'elle a commencé à travailler très tôt, et fréquemment, tout en ne négligeant pas ses études.  Elle a été éprouvée par le divorce de ses parents, d'origines suédo-allemandes (Kirsten possède d'ailleurs la nationalité allemande), alors qu'elle avait 13 ans.  Elle a alors déménagé avec sa mère, quittant son New Jersey natal (elle est née le 30 avril 1982 à Point Pleasant), pour Los Angeles, en Californie.

Avant de tenir le rôle de la cheerleader de tête dans «Bring it on», Dunst avait déjà tourné dans 22 films, trois téléfilms, cinq de ses huit séries télévisées, deux de ses cinq vidéoclips musicaux (Beastie Boys, Savage Garden, R.E.M.), tout ça, donc, avant ses 18 ans !  C'est énorme !

Parmi ses tournages les plus marquants, outre «Entrevue avec un Vampire», (1994), mentionnons : «The Bonfire of the Vanities» (1990); «Jumanji» (1995); et «The Virgin Suicides» (1999).  C'est par ce dernier film qu'elle devient l'égérie et l'amie de la cinéaste Sofia Coppola, qui la dirigera plus tard dans le rôle titre «Marie Antoinette» (2006).



Mais c'est son rôle de Mary Jane Watson dans les deux premiers «Spider-Man» (2002 et 2004) qui lui a apporté la célébrité.

Son physique très avantageux est certes une des raisons de ses succès, autant à la télé qu'au grand écran.  En 1995, et encore en 2002, le magazine People l'a classée dans son palmarès des 50 plus belles personnes au monde.

Si son expérience de cheerleading à l'école secondaire l'a aidée à bien interpréter son rôle dans «Bring it on», une autre expérience, plus douloureuse, celle-là, lui a permis de réaliser peut-être sa meilleure performance à vie, dans le drame de Lars von Trier intitulé «Melancholia» (2011, photo ci-dessous).

Dunst y joue une jeune épouse dépressive, avant la fin du monde. Sa performance bouleversante lui a valu la palme d'or de la meilleure actrice au célèbre Festival de Cannes.



Si Kirsten a été si juste dans ce rôle sublime, c'est qu'elle avait souffert d'une vraie dépression, auparavant, en février 2008.  Soignée au «Utah's Cirque Lodge Treatment Center», elle avait ensuite démenti les rumeurs voulant que ses problèmes de santé étaient reliés à des abus d'alcool, dans de trop nombreux partys.

Selon elle, les causes de ses troubles mentaux étaient plutôt attribuables à la pression énorme qu'elle subissait depuis longtemps.  En effet, plus sa renommée grandissait, plus on exigeait beaucoup d'elle.  La critique, les cinéastes, le public, s'attendaient toujours à plus de ses performances.



Travaillant fort depuis sa prime enfance, elle était épuisée autant physiquement que mentalement.  Elle se sentait perdue.  Elle avait vécu une vie trépidante.  Elle estimait qu'elle avait sauté des étapes.  Qu'on l'avait privée de son enfance et de son adolescence.

L'autre expérience qui l'a fait grandir dans son métier, c'est la maternité.  Elle a eu deux fils (Ennis, en 2018, et James, en 2021) avec l'acteur Jesse Plemons qui jouait le rôle de son mari dans la série de télé «Fargo».  Dunst affirme que son vrai mariage avec Plemons (l'an dernier) et son expérience de mère, ont amélioré la qualité de son jeu dans «Fargo».



Mannequin, actrice à la télé et au cinéma, chanteuse, productrice et réalisatrice, Kirsten Dunst est devenue l'une des plus grandes artistes de sa génération.  Elle a reçu son étoile sur Hollywood Boulevard en 2019.  On la retrouve cette année dans un rôle de reporter dans «Civil War», un film écrit et réalisé par Alex Garland.

Voici un diaporama de ses plus belles photos, sur son interprétation de la chanson «Dream of Me».


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Cet article au sujet d'un des plus grands peintres de notre temps, Adrian Ghenie, sur mon blogue «VISIONS FANTASMAGORIQUES» (https://visionsfantasmagoriques.blogspot.com/2023/12/les-visions-fantasmagoriques-dadrian.html).


IL Y A 50 ANS, CARRIE O'BRIEN ET SES COÉQUIPIÈRES CHEERLEADERS DES COWBOYS DE DALLAS CAUSAIENT UNE COMMOTION AU TEXAS STADIUM !


TOUJOURS RECONNUES 50 ANS PLUS TARD  

50 ans après avoir causé une commotion en entrant, avec ses six coéquipières, sur le terrain de football du Texas Stadium, dans le tout nouvel uniforme de cheerleaders des Cowboys de Dallas, Carrie O'Brien est encore reconnue publiquement lors de ses traditionnelles réunions familiales au restaurant Keller's Drive-In, dans le nord-est de la ville.

Dans un reportage datant du 18 mars 2015, dans le Dallas Morning News, on peut la voir en compagnie de sa fille Katy, de sa mère Joann, et de sa soeur jumelle Sherie, avoir beaucoup de plaisir ensemble, ainsi qu'avec quelques clients du restaurant.  

Bon...disons que ce ne sont pas tous les clients du restaurant qui savent exactement qui elles sont, mais leur beauté et leur enthousiasme font en sorte que plusieurs admirateurs veulent les photographier ou demandent un selfie avec ces pétillantes blondes agitant parfois de gros pompons aux couleurs des Cowboys de Dallas.  Et les heureux clients de s'écrier : «Go Cowboys !»

UNE DATE DEVENUE HISTORIQUE

Honnêtement, en ce jour de fin d'été 1972, la foule immense de 65 000 spectateurs rassemblée au Texas Stadium était surtout impatiente de voir arriver sur le terrain son équipe de joueurs qui venait de remporter son premier Super Bowl quelques mois plus tôt.  C'était le match inaugural de cette nouvelle saison pour les champions de la NFL (National Football League).

Mais au lieu de ces gros footballeurs, dont certains pesaient près de 300 lbs, les spectateurs virent d'abord sauter sur la surface gazonnée sept splendides cheerleaders aux costumes, et aux façons de bouger, comme ils n'en avaient jamais vus !

LES SEPT ORIGINALES DE 1972

Vonceil Baker (photo ci-dessus), une des sept nouvelles cheerleaders qui précédaient les joueurs sur le terrain ce jour-là, s'est rappelée ce moment qui, elle ne pouvait pas s'en douter alors, deviendrait historique.  Car, seulement un mois plus tard, aux abords du stade, elle et ses compagnes signaient des autographes et des photos d'elles prises par des spectateurs-admirateurs... 

Lors d'une entrevue à CNN en septembre 2002, Baker se souvient : «Oui, c'était phénoménal.  Nous n'en avions aucune idée. Nous étions entrées sur le terrain et les spectateurs s'étaient levés en se demandant qu'est-ce que nous faisions là, qui nous étions, d'où nous venions, et ils sont tombés en amour avec nous, les «America's sweethearts».

Et, Vonciel, qui allait ensuite devenir hôtesse de l'air pour la compagnie Southwest Airlines, poursuit : «Nous représentions autant les Cowboys de Dallas que la ville, et le Texas.  On parlait de nous partout, dans les journaux, et tout ça; les gens disaient "avez-vous vu ces petits costumes"; "avez-vous ces coups de pieds en l'air"; "elles font du Broadway sur le terrain de football" !»


DES CHEERLEADERS ATHLÈTES

Ce n'était qu'un début, mais quel début !  Vonceil Baker et ses coéquipières s'étaient entraînées durant l'été sous la direction de la renommée chorégraphe Texie Waterman, après avoir été choisies parmi une centaine de candidates.  C'était un entraînement révolutionnaire.  Les filles devaient être en forme pour offrir des performances exigeantes sous le soleil de plomb du Texas.  En fait, on exigeait d'elles qu'elles soient de véritables athlètes.

Leur directrice, Dee Brock, en accord avec le président-directeur-général des Cowboys, Tex Schramm, avait décidé de renouveler le squad des Pom Pom Girls en rompant avec le style traditionnel de cheerleading pratiqué par les cheerleaders du club depuis leur arrivée dans la Ligue Nationale de Football en 1960-61.  

Jusqu'en 1972, c'étaient des étudiants et des étudiantes des écoles secondaires ou des collèges des alentours de Dallas qui avaient fait office de cheerleaders.  Avec un style empruntant certains mouvements de gymnastique ou d'acrobatie comme les jeunes en pratiquaient dans les écoles.


UN PATRON INNOVATEUR

Schramm (photo ci-dessus), le patron des Cowboys, avait passé trois ans au réseau de télévision CBS avant de se joindre au nouveau club de football de Dallas en 1960.  Il venait donc du monde du divertissement et du spectacle télévisé.  Il voulait donc apporter ce bagage d'expérience dans son nouveau travail chez les Cowboys.  Il voulait faire du football non seulement un sport populaire mais un divertissement, un «show».

Et les cheerleaders faisaient partie de son plan pour animer le spectacle ou le match de foot.  Dès le départ, en 1960-61, il a eu l'idée révolutionnaire d'employer des mannequins pour servir de cheerleaders.  Durant son passage à CBS, il avait remarqué que les programmes de télé, où on pouvait voir de jolies femmes, attiraient beaucoup de téléspectateurs.  Il croyait que la même formule fonctionnerait au football.  

Mais ce fut un échec.  Les mannequins n'étaient pas entraînées pour résister aux conditions climatiques du Texas et, de plus, Schramm ne les payait pas pour leurs services.  C'est pourquoi Dee Brock et le grand manitou des Cowboys durent se rabattre sur des étudiant(e)s, travaillant gratuitement, pour remplir le rôle de cheerleaders.

Tex Schramm n'était cependant pas satisfait.  Il manquait quelque chose de spectaculaire à son squad de cheerleading.


UN UNIFORME ICONIQUE

En 1967-68, les garçons furent éliminés du groupe.  Dee Brock voulait également orienter davantage les routines des cheerleaders vers la danse.  Ce qui exigeait du même coup un nouvel uniforme permettant davantage de liberté de mouvements.  Schramm ajouta que ce nouvel uniforme devait représenter le thème western des Cowboys, et qu'il devait être sexy, tout en étant de bon goût.

Une designer de mode de Dallas, Paula Van Wagoner (photo ci-dessus), fut chargée de créer l'uniforme, et elle ne mit que deux jours pour y arriver.  

Elle avait fait deux croquis d'uniformes : le premier dessin montrait un concept avec une chemise bleue attachée par une boucle sous le buste, et laissant le ventre à découvert.  Par-dessus, Van Wagoner avait dessiné une petite veste genre boléro, ornée d'étoiles (l'emblème du club et celui du Texas, surnommé le «Lone Star State».  Pour la culotte, la designer avait choisi des shorts, des "hot pants", à la mode à ce moment-là.  Un autre article de mode du temps, les bottes à gogo (go-go boots) complétaient l'attirail.

L'autre croquis présentait un modèle moins sexy.  La blouse couvrait tout le haut du corps et la culotte était dissimulée par de longues franges.  Schramm rejeta ce modèle.  La suite fait partie de l'histoire.  






LA CRÉATRICE AU PRESTIGIEUX SMITHSONIAN

Cet uniforme, qui n'avait été qu'un travail de routine pour Paula Van Wagoner, deviendrait iconique, avec, bien sûr, le concours des ravissantes cheerleaders des Cowboys.  Il a même été reconnu comme faisant partie de la culture populaire, définissant l'identité américaine, par le fameux Institut Smithsonian de Washington.

C'est ainsi que Paula Van Wagoner est entrée au prestigieux Smithsonian National Museum of American History, le 26 février 2018, avec ses petits croquis d'uniformes originaux de 1972.  Des petits croquis devenus si grands, au point d'entrer dans l'Histoire !  Une Histoire qui reconnaissait enfin l'oeuvre de l'humble designer de Dallas, après qu'elle ait été oubliée pendant 46 ans.  Pendant toutes ces années, c'est plutôt Schramm qui avait eu le mérite de sa création.

Fait troublant, madame Van Wagoner a raconté, lors de la cérémonie l'honorant au Smithsonian, qu'en 1970, une diseuse de bonne aventure de Dallas lui avait prédit qu'elle confectionnerait un uniforme qui serait connu dans le monde entier.


UNE RENOMMÉE INTERNATIONALE

Elle avait vu juste !  Grâce à la télédiffusion des matchs des Cowboys; grâce à la participation des cheerleaders à des gros shows de télé, et parce que les «America's sweethearts» se sont rendues dans plusieurs pays étrangers en soutien aux troupes de soldats américains; beaucoup de monde a pu admirer les cheerleaders des Cowboys et leur remarquable costume.

Carrie O'Brien était en tête du squad original de 1972.  Elle n'en a fait partie que pendant une saison.  Après elle, Sherie, sa soeur jumelle, a pris la relève pendant deux années (1973-1974).  Les soeurs étaient des blondes très jolies et bien qu'elles étaient jumelles, leur caractère était bien différent.

Plus jeune, pendant que Sherie était plutôt du type «Barbie» (son surnom, d'ailleurs), Carrie était plutôt une tomboy grimpant aux arbres et jouant au football.  C'est pourquoi  on l'appelait «G.I. Jane» !  En fait, en 1972, elle aurait préféré jouer sur le terrain avec les footballeurs des Cowboys, plutôt que de faire des «kicks» avec les Pom Pom Girls, le long des lignes de côté !



DES SOUVENIRS MÉMORABLES

D'ailleurs, après avoir quitté le squad, Carrie O'Brien (photo ci-dessus, en 2015) a joué pendant cinq ans avec l'équipe nationale de soccer féminin.  

Aujourd'hui photographe professionnelle, elle garde beaucoup de bons souvenirs de son année de cheerleading avec les Cowboys.  Elle a encore de vieilles photos de ce temps-là, des billets pour les matchs ($ 7.10), des articles de journaux, des lettres de partisans, des chèques de paye ($ 80 par match et six répétitions), des billets de stationnement, un ballon de football du Super Bowl, que les Cowboys avaient gagné cette année-là, et des notes de la chorégraphe Texie Waterman.

Elle n'oubliera jamais les cris et les acclamations, que leur réservaient les 65 000 spectateurs assistant aux parties des Cowboys, quand elle entrait sur le terrain avec ses coéquipières, et quand elles exécutaient leur routine à la mi-temps.  

C'était également excitant de voir évoluer de près les joueurs vedettes des Cowboys, comme le légendaire quart-arrière Roger Staubach, et l'électrisant receveur de passes Bob Hayes.  Elle a adoré travailler avec Texie Waterman, et Dee Brock, deux femmes de «classe», qu'elle admirait.

Son expérience de cheerleader, la discipline que cela exigeait, et l'essence même du cheerleading, qui est de savoir inciter les gens à encourager leur club, lui ont servie dans la vie.  Carrie pense que tout le monde devrait être un cheerleader en-dedans de soi.  Nous devrions tous nous encourager les uns les autres pour faire le bien, pour nous faire progresser, et bien réussir dans la vie.  Être des cheerleaders de coeur, des «sweethearts», à notre façon...

DES FINS DE VIE TRAGIQUES

Deux des coéquipières de 1972 de Carrie O'Brien ont connu une fin tragique.  Dolores McAda (23 juin1952-19 juin 1975, photo à droite) s'est suicidée en 1975, à l'âge de 22 ans, des suites, dit-on, d'une troublante relation amoureuse.

Anna Carpenter (3 octobre 1951 - 7 mai 2017, photo ci-dessous) a été retrouvée morte, avec son mari, à son domicile en mai 2017.  Un probable meurtre-suicide.  Elle était une productrice de vidéos, et avait été doyenne du Tyler Junior College.



Rosemary (Rosy) Hall (photo-ci-dessous), la soeur de Jerry Hall, ex-épouse du chanteur des Rolling Stones Mick Jagger, est une designer de mode qui vit à Londres.



Aux dernières nouvelles, Dixie Smith (photo ci-dessous) était une représentante des ventes pour la compagnie de construction Stonebrook Builders au Texas (dans les localités de Plano et de Frisco).



Enfin, Deanovoy Nichols (photo ci-dessous) travaillait au service à la clientèle de la compagnie de téléphone Excell, à Houston.


Dans la vidéo ci-dessous (2013), Carrie O'Brien relate, avec trois de ses coéquipières, son aventure avec les Cheerleaders des Cowboys de Dallas, en 1972.


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Pour en savoir plus, consultez mes articles sur le même sujet sur mes blogues :

BIKINI AND POM POM GIRLS 


et FOOTBALL MANIA AVEC HACKSAW

L'HYPERACTIVE CAMERON DIAZ : DU CHEERLEADING À LA GLOIRE DE L'ART CINÉMATOGRAPHIQUE...

Lorsque les réalisateurs des nombreux films dans lesquels elle a joué criaient «ACTION !», au son de la claquette, avant chaque scène, Cameron Diaz était parfaitement dans son élément.  Par ses origines multi-ethniques "explosives", et parce qu'elle est née avec le trouble du déficit d'attention avec hyperactivité (TDAH), cette exubérante blonde aux yeux bleus était prédestinée à l'action.  Ce qui a eu des conséquences sur son évolution, dans toutes les sphères de sa vie.

I -  Des origines de feu et de beauté

Née à San Diego (Californie, USA) en 1972, d'un père hispano-cubain, gérant dans une compagnie pétrolière, et d'une mère, Billie Joanne, courtière dans l'import-export, et dont l'arbre généalogique compte des branches anglaises, écossaises, irlandaises, amérindiennes et allemandes, Cameron Diaz avait de qui tenir pour avoir le sang chaud !

Elle a toujours revendiqué les racines latines de son père Emilio, même si les nombreux latinos qu'elle a côtoyés dès sa prime jeunesse ne pouvaient croire qu'avec sa peau très blanche, sa blondeur naturelle, et ses yeux bleus éclatants, elle puisse être d'origine espagnole.  De plus, elle ne parlait pas la langue de leur peuple.

Mais Cameron ne cessera jamais de prétendre qu'elle doit à son père son nom latin, son caractère passionné et chaleureux, son dynamisme, et la "couleur" de son jeu d'actrice.  À la maison, chez ses parents, on mange de la nourriture cubaine et on écoute aussi de la musique latino.

II - Une jeune battante intrépide

Avec sa soeur (Chimene qui lui ressemble beaucoup) et son frère aîné (Michael), Cameron Diaz grandit dans une famille aimante et libre.  Hyperactive, Cameron aime bouger, faire la fête, écouter de la musique «heavy metal» (genre Metallica, Iron Maiden, Whitesnake, et Ozzy Osbourne), et même se battre avec des élèves de sa classe, à l'école.  

C'est comme ça que son père l'a élevée.  Il lui donne ce conseil : «si quelqu'un(e) t'invite à te battre avec lui, ou elle, après les cours, dis-lui que tu ne peux pas attendre et que tu peux lui botter le derrière tout de suite !».  Cette attitude de battante, d'intrépidité et de fonceuse s'accompagne de jurons, un défaut que son père lui reproche souvent avec véhémence, mais dont elle ne se corrigera jamais.

Être défiante et téméraire dans la vie, ne rapporte pas que des bénéfices.  Ça peut être dangereux.  Diaz subira des fractures au nez (quatre fois, en faisant du surf) et à un poignet (en pratiquant le judo pour préparer un rôle au cinéma).  En Australie, durant sa période de modeling, elle passera près de mourir d'un empoisonnement dû à l'alcool...

Mais cette façon de ne jamais s'en laisser imposer la servira aussi quand elle devra se défendre devant les tribunaux.  D'abord en 2003, contre le photographe John Rutter, qui lui demandait 3,5 millions de dollars pour ne pas publier des photos et une vidéo où elle apparaissait seins nus.  Diaz le poursuit pour chantage et tentative d'extorsion.  Elle gagne le procès et envoie Rutter en prison.

Puis, en 2005, alors que Cameron a une relation amoureuse avec Justin Timberlake, le National Enquirer écrit qu'elle a une aventure avec le producteur Shane Nickerson.  Diaz poursuit l'hebdomadaire américain et obtient une rétractation et des excuses pour cet article mensonger.

III -  La cheerleader modèle

On se doute bien qu'avec son déficit d'attention et son besoin de bouger continuellement (TDAH), la jeune Cameron n'aime pas les études et rester assise pendant des heures sur des bancs d'école.  Elle s'évade de cet ennui en fréquentant les salles de cinéma du voisinage, et elle assouvit son besoin d'action en participant assidument aux sports étudiants, dont le cheerleading.

Grande (à maturité elle atteindra 1,74 m. ou 5' 8½"), mince (ses amies la surnomme «squelette»), forte, fantasque, athlétique, jolie, ayant l'esprit d'équipe, la blonde adolescente a tout de la «all american cheerleader» typique.  Douée pour l'exercice physique, la voltige et l'acrobatie, que ce sport exige, Diaz y excelle.  Déjà confiante en elle-même, sa réussite, dans ce sport extrême et très compétitif, renforcera encore davantage son assurance et sa détermination, pour le reste de son existence.  

Toutes les qualités requises pour le pratiquer deviendront des atouts dans son futur métier d'actrice de cinéma.  Beaucoup de ses rôles impliqueront des chorégraphies, des danses, et des scènes d'action qu'elle apprendra et exécutera facilement, grâce aux aptitudes qu'elle a acquises et développées durant ses années de cheerleading.

Mais à la renommée école secondaire polytechnique de Long Beach (où a été tourné les films «American Beauty», de même que «American Pie»; et où ont aussi étudié des célébrités comme Snoop Dogg, Spike Jones et Paris Hiton), Cameron Diaz ne songe pas devenir actrice.  Ses intérêts se trouvent plutôt du côté des animaux.  La profession de zoologiste l'attire.  D'ailleurs, chez elle, Cameron possède toutes sortes d'animaux : chiens, chats, oiseaux, et même des souris pour nourrir ses deux serpents !

Mais à cause de son TDAH, tout au long de sa vie, Cameron Diaz sera impulsive et avide de changements (elle se lasse vite de tel ou tel état ou activité) que ce soit en ce qui concerne son travail (elle passe rapidement d'un film à l'autre) ou ses amours (elle enchaîne les relations amoureuses avec, entre autres, -outre Justin Timberlake-, Matt Dillon, le producteur Carlos De La Torre, Jared Leto et Alex Rodriguez).

IV -  Mannequin et aventureuse

Adolescente, Cameron Diaz attire les regards, ceux des garçons en particulier.  Son physique attrayant et sexy, ce large sourire qu'elle affiche en permanence et qui marquera sa personnalité joyeuse, la grande énergie qu'elle dégage, créent un magnétisme irrésistible autour d'elle.

Un magnétisme qui fera effet sur de nombreux photographes qu'elle rencontre dans des fêtes très animées, à Hollywood, où elle va souvent s'amuser.  À la blague, ils lui demandent : «hey ! tu veux être mannequin ?».  Un seul toutefois est sérieux et lui donne sa carte d'affaires.

C'est Jeff Dunas.  Il trouve cette fille "électrisante" par l'énergie et le magnétisme qu'elle dégage.  À ses yeux, cette dingue de cinéma est une heureuse combinaison de naïveté, de sophistication et de beauté.  Il travaille pour l'agence de mannequins "Elite" et il affirme qu'il peut la faire engager comme modèle pour cette compagnie.

La proposition plaît à l'audacieuse et aventureuse jolie fille de seize ans.  Excitée, elle en parle à ses parents et à ses amies qui l'encouragent à accepter cette offre alléchante.  Encore d'âge mineur, Cameron doit obtenir la signature de son père pour conclure son embauche, une semaine à peine après sa rencontre avec Dunas.

Ayant le physique et les compétences naturelles pour l'emploi, Diaz fait vite sa marque dans le modeling tout en poursuivant ses études.  Mais pour éviter les commérages, elle ne révèle pas sa nouvelle "carrière" aux gens de son école.

Cameron prend son travail au sérieux.  Elle pose pour des marques prestigieuses comme Calvin Klein, Nivea et Levi's.  Elle tourne un commercial pour Coca-Cola.  

Curieuse de nature et ayant toujours rêvé de découvrir le monde en voyageant à l'étranger, elle est gâté par son nouveau métier.  Pendant cinq années, plusieurs contrats, pour des séances de photographies, la font visiter des villes et des pays, partout dans le monde : Japon, Australie, Mexique, Maroc, Algérie, Paris...

On la retrouve en première page de revues de mode prestigieuses ou de magazines pour adolescents et jeunes adultes.  À l'époque, à la fin des années 80 et au début des années 90, elle peut gagner $ 2 000 par journée de travail.

V -  Actrice célèbre

Malgré ce succès fulgurant dans le domaine de la mode et de la publicité, Cameron Diaz se lasse de ce métier de top modèle.  Encore une conséquence de son TDAH qui la porte toujours à rechercher le changement.

Durant une séance de photographies pour L.A. Gear, elle rencontre le producteur de vidéos Carlos de la Torre.  Elle a 21 ans.  Elle vivra en couple avec lui pendant cinq années.  Cette association la rapproche de l'industrie du cinéma et elle décide d'auditionner pour un rôle principal (la chanteuse de jazz Tina Carlyle) dans le film The Mask (1994).

Elle n'a ni expérience, ni formation à titre d'actrice, mais les producteurs sont séduits par son look et son talent "naturel".  Elle décroche le rôle.  Elle suivra quelques cours d'acteur mais sa carrière cinématographique décollera hâtivement et rapidement.

En 2002, Diaz sera seulement la deuxième actrice (après Julia Roberts) à recevoir un cachet de 20 millions de $ pour un rôle dans un film (Charlie's Angels).  Sa carrière sera longue (25 ans), prolifique, et lucrative (sa fortune est estimée à 150 millions de $).  Elle a remporté une multitude de prix et de trophées, à la maison (USA), comme à l'international, pour son brio dans les films «There's something about Mary», Charlie's angels», «My best friend's wedding» et «Bad teacher», etc.

Elle a confié que, durant sa carrière au cinéma, elle a rarement lu le script des films dans lesquels elle a joué parce que, de toute façon, elle avait du mal à les comprendre.  Il lui importait peu qu'elle connaisse l'histoire d'une comédie dont elle pouvait très bien jouer les scènes séparément, dans le désordre, sans qu'elles soient reliées logiquement entre elles.

Artiste visuelle très créative, ayant bon goût, elle a même déjà collaboré à la création de costumes pour certains films dont elle faisait partie de la distribution.  

Le 22 juin 2009, elle devenait la 2 386e célébrité a avoir son étoile et son nom gravés sur le fameux «Hollywood Walk of Fame».  

Ce glorieux passage sous les projecteurs de Hollywood sera également payant pour les producteurs des films dans lesquels elle a brillé.  Pour chaque dollar qu'ils défrayeront pour ses services, il leur rapportera neuf dollars de revenus.

VI - Retraite, maternité et activisme

Si Cameron Diaz ne s'est pas lassée de son métier d'actrice (comme cela a été généralement son habitude, pour n'importe quoi, tout au long de sa vie, à cause de son TDAH), c'est qu'il lui permettait de se retrouver dans la peau de plusieurs personnages différents et qu'il lui a aussi permis de se faire une foule d'ami(e)s (dont Drew Barrymore, Gwyneth Paltrow, Reese Witherspoon, Nicole Richie, Demi Moore, Bradley Cooper, Stella McCartney) qui lui sont encore fidèles, même si elle a mis fin à sa carrière au cinéma, en 2017.

Dans le milieu assez artificiel des vedettes de Hollywood, elle a toujours eu la réputation d'être gentille, humble sympathique, drôle, et cool !  Elle est aussi renommée pour être superstitieuse et retardataire !

Même retirée, elle occupait encore récemment le 5e rang au classement annuel des actrices les plus rémunérées. 

Après bien des fréquentations avec divers prétendants, Cameron a fini par en choisir un, le rockeur Benji Madden, avec qui elle est mariée depuis janvier 2015.  Le couple a accueilli leur premier enfant, une fille nommée Raddix Chloe Wildflower Madden, le 30 décembre 2019.  Certaines sources journalistiques ont affirmé que, malgré les apparences d'une grossesse simulée, Cameron aurait en fait eu recours à l'adoption ou à une mère porteuse pour avoir cette petite fille.

Hyperactive, Diaz le serait aussi sexuellement, d'après les nombreux commentaires qu'elle a faits à ce sujet au cours de sa carrière d'actrice.  Dès 1995, le magazine Empire la classait déjà dans les cent artistes les plus sexy de l'histoire du cinéma.  Entre autres classements du genre, en 2004, elle obtenait la 8e place au palmarès des femmes les plus sexy, selon un vote du mensuel masculin FHM.  L'année suivante elle était 11e sur la liste Hot 100 de Maxim.

Elle a déjà déclaré : «le sexe est mon sport favori.  J'en ai toujours envie.»  (...) «c'est naturel, bon pour la santé et nous sommes au monde pour ça.»  Elle ne craint pas d'avouer qu'elle regarde régulièrement des films pornographiques.  Elle aime avoir beaucoup d'action au lit.  Du genre des culbutes qu'elle faisait lorsqu'elle était cheerleader !  Elle a dit qu'il était normal, jusqu'à un certain point, qu'une femme puisse avoir une attirance physique pour une autre femme.  Mais elle a nié la rumeur selon laquelle elle aurait couché avec sa meilleure amie Drew Barrymore...

Tourner nue dans un film ne l'intéressait pas, si cela devenait la raison pour attirer l'attention (voyeurisme), et si ça ne servait pas vraiment le personnage qu'elle jouerait.  Elle n'a guère songé à la chirurgie plastique pour modifier son corps.  Elle aime son corps comme il est, au naturel.  Elle a essayé un peu le botox, mais elle a détesté le changement qu'il avait fait à son visage.

Elle dit s'inspirer de son modèle exemplaire, l'actrice Helen Mirren, pour vieillir naturellement, avec grâce, et en beauté.  Maintenant à la retraite, elle veut garder sa vie privée.  C'est pourquoi elle n'est pas du tout présente sur les médias sociaux.  Adepte de méditation, de fitness et de saine alimentation, elle a même écrit deux livres sur ce que doit être une santé idéale.

Féministe, activiste, aimant les animaux et la nature, elle milite pour leur sauvegarde et leur conservation.  

Maintenant, elle se concentre surtout sur son rôle de mère.  Si elle excelle autant dans ce rôle que dans tous ceux qu'elle a joués au cinéma, la petite Raddix Chloe aura bien de la chance et une vie excitante !

Parlant de vie exceptionnelle, celle de la chanteuse Billie Eilish l'est certainement aussi.  Talent précoce, comme Cameron Diaz, elle s'est fait connaître à treize ans, avec son méga succès "Ocean Eyes".  Cette pièce accompagne le montage photographique ci-dessous, avec les merveilleux yeux bleus de Cameron Diaz...